The hunting of the woodcock and its future.
LES CONCENTRATIONS !
GRAND DANGER pour la BECASSE des BOIS !
Nous le savons, pour la Bécasse des bois en reproduction comme en hivernage, la
constante nécessaire est la potentialité alimentaire en microfaune des sols,
principalement les vers de terre, mais aussi les myriapodes et les larves d'insectes,
qu'elle que soit la saison et la météorologie.
Or nous constatons, que le réchauffement climatique provoque de sévères
sécheresses sur la totalité des pays d'hivernage.
Les conséquences de ces sécheresses, qui s'ajoutent à celles de la disparition des
prairies naturelles sont cependant inégales et, laissent quelques territoires en partie
épargnés, où le potentiel alimentaire reste convenable. C'est le grand danger pour la
Bécasse des bois.
C'est sur ces rares territoires, alors que la majorité des autres est de plus en plus
désertée, que se produisent pendant la migration et l'hivernage, d'importantes
concentrations d'oiseaux (phénomènes des paquets) à la recherche de nourriture,
oiseaux en majorité jeunes (1) qui subissent une forte pression de chasse et, des
prélèvements importants souvent abusifs qui vont toujours avec.
Plus grave, à contrario des concentrations lors des vagues de froid ou la chasse
peut être fermée, pour les concentrations sécheresse, le niveau des prélèvements est
ingérable avec les réglementations actuelles !
Ces constatations sont confirmées par les résultats d'une étude scientifique sur
l'odorat des oiseaux, réalisée par le centre d'écologie évolutive et fonctionnelle
(CEFE-CNRS) de Montpellier, dirigé par Francesco Bonadonna. Cette étude a été
publiée en 2015 par une équipe internationale dans Scientific Reports.
Elle conclue en indiquant que les oiseaux migrateurs ont de l'odorat et, qu'ils s'en
servent non seulement pour s'orienter, mais pour retrouver leur nid et trouver leur
alimentation.
L'étude précise que l'odorat est l'outil majeur des oiseaux migrateurs et, qu'il est
primordial pour leur survie.
Même si à notre connaissance, la Bécasse des bois n'a jamais été testée
scientifiquement sur l'utilisation de son odorat dans la recherche de sa nourriture,
cela ne signifie absolument pas qu'elle ne l'utilise pas. Sinon comment expliquer les
phénomènes de concentrations que nous observons de plus en plus souvent, depuis
que les sécheresses récurrentes se sont installées dans les pays d'hivernage.
Pour le confirmer, les résultats sur le kiwi de Nouvelle-Zélande qui lui a été testé,
montrent qu'il utilise son odorat dans la recherche de sa nourriture principale, qui
comme la Bécasse est constituée de vers de terre.
Nous pouvons donc supposer que la Bécasse des bois se sert elle aussi de son odorat
pour trouver les endroits ou la nourriture est présente, ce qui peut expliquer
l'importance et l'augmentation des concentrations observées.
Bien entendu, cela ne reste scientifiquement qu'une suggestion, une hypothèse
plausible, qui devra être confirmée par des expériences spécifiques qui restent à
réaliser.
Il n'en demeure pas moins que ces concentrations mettent en danger la Bécasse des
bois et, bouleversent la fiabilité de tous les indicateurs de suivi (ICA, IAN, etc), au
point de les rendre obsolètes, donc inexploitables pour connaître l'état réel de
conservation de l'espèce.
Aujourd'hui devant la vitesse du changement climatique, il ne faut pas s'endormir
sur ses « lauriers ». C'est ce que nous reprochons à la grande majorité des
représentants cynégétiques, y compris ceux des clubs spécialisés.
Face aux dangers que font courir aux Bécasses « les concentrations sécheresse »,
essayer d'évaluer entre autres, l'impact de l'odorat dans la recherche de sa
nourriture, connaitre le Sexe/Ratio(2) à la naissance, ainsi que l'état de conservation
des vers terre est vital pour l'espèce. C'est ce que nous faisons.
Il y a beaucoup trop de lacunes y compris scientifiques, chez ceux qui affirment
que la Bécasse des bois est en bonne santé avec des effectifs stables. C'est pourquoi
nous sommes de plus en plus nombreux à dire le contraire et, à avoir de sérieuses
inquiétudes actuelles et à venir sur son état de conservation.
Tout en continuant nos recherches, nous demandons pour la préserver elle et sa
chasse avec nos chiens, l'arrêt immédiat de son tir partout en Europe à minima le 15
janvier (3). C'est la seule réglementation qui peut s'avérer efficace.
Philippe Vignac, Chasseur, Chercheur. Octobre 2023.
1° Malgré l'héritage génétique, les oiseaux effectuant leur première migration, ne
savent pas modifier leur itinéraire, quand le vent par exemple les dévie. En revanche
les adultes qui ont appris de leurs tribulations précédentes, peuvent corriger leur
trajectoire... pour rejoindre à moindre effort leur site d'hivernage favori. (Science et
Avenir juillet/septembre 2022).
2° Alerte Prélèvements femelles, Juin2023 : lachassedelabecassedesbois.com
3° Mois meurtriers, Mars 2023, site : lachassedelabecassedesbois.com