The hunting of the woodcock and its future.
LE SANGLIER à PLUMES !
Sur les trente dernières années,
le monde cynégétique a utilisé les grands moyens pour
faire baisser le cheptel Européen de la Bécasse des bois.
En voici la liste qui n’est pas exhaustive :
Philippe Vignac AVRIL 2022
Chasseur, Chercheur, Bécasse des bois.
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Pression et techniques de chasse toujours plus meurtrières, notamment en groupes.
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Augmentation constante du pourcentage des prélèvements sur le cheptel Européen.
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Prélèvements abusifs lors des concentrations (vagues de froid, sécheresses).
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Tir des Bécasses pendant leur période de reproduction.
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Pratique toujours effective de la passée et de la croule matin et soir.
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Chiens beaucoup plus performants dans toutes les races.
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Généralisation de l’usage du Beeper.
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Utilisation de la Géo Localisation pour les chiens d’arrêt.
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Armes parfaitement adaptées. Fusils bécassiers, canons rayés.
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Munitions à l’efficacité redoutable.
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Véhicules 4x4 pénétrant totalement les bois.
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Battues gros gibier, source de renseignements sur les dernières remises refuge.
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Progrès météo, permettant de sortir à coup sûr.
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Pas ou peu de contrôles réalisés par la garderie.
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Forte augmentation du tourisme cynégétique dans les pays d'hivernage, de transit et reproduction.
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Hausse du nombre de chasseurs dans les pays de l’Est et dans les pays de reproduction.
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Reportages type SEASONS, qui font du prosélytisme Bécasse auprès de milliers de téléspectateurs, etc, etc... Sans oublier les pollutions, les destructions des biotopes favorables à la reproduction et à l'hivernage, la diminution de sa nourriture principale (vers de terre).
Rien n’y fait ! Les Indices cynégétiques d'Abondance (ICA) des clubs se disant spécialisés, battent records sur records, avec pour certains des valeurs en augmentation de 70 % en vingt ans !
Or, c'est à partir des valeurs de cet indice et de celles de l'Indice d'Abondance Nocturne (IAN), elles aussi en hausse, que des « experts » du monde cynégétique décrètent que la Bécasse des bois est en bonne santé avec des effectifs stables. Pourquoi cette contradiction ? S' ils sont si sûrs d'eux et des valeurs de leurs indicateurs sur l'abondance , qu'ils nous disent : « L'espèce prolifère ».
En attendant, dans le doute, chasseurs poursuivons nos efforts. Tuons des Bécasses, augmentons nos prélèvements, remplissons nos carnets. Il faut éviter à tout prix qu’un jour, face à la diminution des vers de terre, un illuminé déclare : « Les Bécasses en sont les principales responsables. Elles doivent être classées ESPECE NUISIBLE comme le SANGLIER » !
Ce jour là, la belle Bécasse sera baptisée LE SANGLIER à PLUMES.
Au point où nous en sommes, comment traiter autrement que par la dérision, le déni total avec lequel des « sachants » refusent la réalité sur l'état de conservation de la Bécasse des bois Européenne ? Ils ne méritent pas mieux.